• Chronologie des derniers jours au CRA du canet, Marseille

    Lundi 20 août
    Deux retenus qui avaient déjà refusé l’expulsion vers l’Algérie, sont ligotés au Scotch, ballonnés et expulsés de force.
    A 14h, les flics fouillent toutes les cellules et tabassent les retenus au passage.

    Dimanche 19 août
    Audience du JLD.
    Neuf retenus. Le premier est relâché pour des vices de procédure, son permis de conduire a disparu aux mains des flics !
    Une dizaine de personnes étaient présentes pour soutenir un retenu, celui-ci passe en deuxième à la demande des flics. Dés le début de l’audience la juge se montre arrogante. Une fois les vices de forme et la nullité de la garde à vue rejetés, les personnes présentent en soutien manifestent leur colère. D’autant plus que dans la salle se trouve un flic clairement identifié comme étant un des tabasseurs. Une altercation a lieu avec les flics, la salle est vidée non sans heurt.
    Le retenu est ramené dans le bureau de la commandante du centre. Là comme à son arrivée il subit des pressions. Les parloirs lui sont refusés dans l’après-midi, les flics vont jusqu’à lui refuser l’accès au greffe afin de faire appel, l’avocat présent aux audiences devra intervenir à l’intérieur du centre.

    Samedi 18 août
    Audience du JLD. Deux retenus sortent

    Vendredi 17 août
    Un retenu se pend dans la salle commune du centre de rétention. Ce sont les autres retenus qui l’aident : le portent, le décrochent et crient pour que les secours viennent. Les flics n’interviennent qu’une fois les pompiers arrivés.
    Le retenu est amené sur brancard jusqu’à l’ambulance et part pour l’hôpital.
    Une semaine plus tard il n’y a toujours pas de nouvelle...

    jeudi 16 août
    Un retenu refuse l’expulsion vers l’Afghanistan, c’est son quatrième refus !

    Mercredi 15 août
    un des deux retenus qui a refusé l’embarquement le veille se plaint de maux de ventre. Il tombe dans les pommes. Il demande à voir le médecin, une infirmière lui propose des cachets pour la tête, il les refuse sachant bien qu’il s’agit de tranquillisant. les flics le ramène dans sa cellule. Il demande à aller à l’hôpital, pour seul réponse les flics lui donnent une « patate dans la tête ».
    En réaction, tous les retenus du bloc entassent leurs matelas et menacent de les faire cramer. Un autre bloc fait de même. La police n’intervient pas et attend un retour au calme.
    « ils font les gentils pour qu’on se calme, pour les flics les sans-papiers c’est comme les moustiques, ils nous écrasent »

    Mardi 14 août
    Un retenu qui était sorti après vingt-cinq jours est de retour au centre deux semaines après. à son arrivée, les flics l’amènent dans un bureau. Ils l’accusent d’être le lien vers l’extérieur. Ils lui montrent des photos du rassemblement et lui disent qu’ils savent tout. deux refus d’embarquement vers l’Algérie par avion. Les retenus se sont opposés physiquement au keufs, ils ont été ramené au centre.

    Lundi 13 août
    Le retenu qui a avalé une pile 10 jours auparavant n’a toujours pas reçu de soin. Il est pourtant malade et alité.
    Un autre retenu est malade, il doit suivre un traitement 2 fois par jour, mais le matin comme le soir il doit batailler pour qu’on lui donne ses médicaments. Pour protester, il boit des produits ménagers (eau de javel et détergeant). Les flics le tabassent , lui donnent des vomitifs et l’enferment en cellule d’isolement pendant 8h.

    Samedi 11 août
    Un tunisien qui avait déjà refusé l’embarquement est expulsé. Pour ce faire, les flics le baillonent et l’attachent avec du scotch.
    La retenue qui était entre la vie et la mort vient de recevoir une greffe du foie, elle est toujours à l’hôpital.

    Vendredi 10 août
    Les briquets sont interdits dans le centre. Pour allumer leurs cigarettes, les retenus doivent sonner à l’interphone afin que les flics viennent l’allumer. Les flics se rendent compte qu’un retenu cache un briquet, ils lui confisquent et le tabassent. Le retenu n’en reste pas là, il sonne à l’interphone sans discontinuer pendant une demi heure, jusqu’à se qu’un flic vienne, le maîtrise au sol, l’écrase et lui dit qu’il ne lui donnera pas de feu.

    Mercredi 8 août
    Un retenu, qui a fait 1 mois de taule aux baumettes suite à deux refus d’embarquement, est de retour au centre.
    Le soir des personnes se rendent au centre et tirent un feu d’artifice en solidarité avec les retenus.

    Mardi 7 août
    18h, rassemblement devant le centre de rétention.
    Cette nuit là, fouille générale, les flics ont empêché toute la nuit les retenus de dormir.
    Depuis se jour il est interdit aux visiteurs de ramener de la nourriture pour les retenus.

    luttedecras@riseup.net

    Source: http://www.millebabords.org/spip.php?article21286

    « Pétition: sauvons la terre des masai (avaaz.org) »

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